Masques buccaux: nos trucs et astuces


Le coronavirus se propage notamment de trois manières différentes :
1. Par de grosses gouttelettes libérées lorsqu'une personne infectée tousse, éternue, parle ou expire ;
2. Par le biais de minuscules gouttelettes qui restent en suspension dans l'air comme un nuage, appelées "gouttelettes d'aérosol" ;
3. Gouttelettes sur des surfaces telles que les poignées de porte, les tables et les claviers. En touchant ces surfaces avec vos mains, puis votre bouche, votre nez ou vos yeux, vous pourriez être infecté.
Les deux premiers modes sont les principales possibilités de propagation, car il existe peu de preuves convaincantes que la contamination par les surfaces joue un rôle essentiel. Un masque buccal arrête les grosses gouttelettes et réduit la formation de gouttelettes d'aérosol.
Je te protège, tu me protèges
Lorsque nous toussons, éternuons, parlons ou même simplement expirons, la plupart des gouttelettes qui sont libérées sont assez grosses. Toutefois, dès qu'elles sont en suspension dans l'air, l'eau contenue dans ces gouttelettes commence à s'évaporer, de sorte qu'elles peuvent rapidement devenir plus petites. Finalement, il reste de très petites gouttelettes qui flottent dans l'air comme un nuage, les "gouttelettes d'aérosol". Tant les grandes gouttes que les petites gouttelettes d'aérosol peuvent infecter les autres.
Nous portons un masque buccal principalement pour arrêter les grosses gouttelettes lorsque nous toussons, éternuons, parlons ou expirons, surtout avant qu'elles ne puissent s'évaporer en plus petites gouttelettes d'aérosol.
Il est plus facile d'empêcher les gouttelettes de quitter votre bouche lorsqu'elles sont assez grosses que de vous empêcher d'inhaler des gouttelettes d'aérosol plus petites répandues par d'autres personnes. Pensez à une machine à confettis : il est plus facile d'arrêter les confettis en plaçant un écran juste devant la machine que d'essayer de protéger tout et tout le monde des chutes de confettis. L'arrêt des grosses gouttelettes signifie également que moins de gouttelettes d'aérosol seront créées, et que le risque d'infecter d'autres personnes diminue. D'où l'affirmation selon laquelle vous portez un masque buccal principalement pour protéger les autres, selon la devise "Je te protège, tu me protèges".
Faux sentiment de sécurité
Un masque buccal arrête principalement les grosses gouttelettes avant qu'elles ne s'évaporent en petites gouttes d'aérosol, protégeant ainsi les autres. Un tel masque buccal est-il donc également suffisant pour garantir que nous ne soyons pas nous-mêmes infectés ? Malheureusement, non. Lorsque les gouttelettes diffusées par d'autres personnes vous atteignent, elles se sont souvent déjà évaporées en gouttelettes d'aérosol plus petites. Et la plupart des masques n'arrêtent que partiellement ces gouttelettes. En outre, de nombreux masques ne s'adaptent pas parfaitement à votre visage. Ce n'est donc pas parce que vous portez un tel masque que vous devez être moins prudent avec les autres mesures. La distance sociale et une ventilation suffisante restent donc essentielles.
Pour répondre à la question "Les masques sont-ils utiles ?", il faut d'abord préciser que nous parlons des masques destinés au grand public, c'est-à-dire des masques chirurgicaux, des masques de confort jetables et des masques en tissu.
En outre, il est important de diviser la question en deux parties :
- Ces masques buccaux sont-ils utiles pour protéger les autres et réduire la propagation du coronavirus dans la population ? La réponse est un oui catégorique.
- Ces masques sont-ils utiles pour se protéger ? La réponse à cette question est moins évidente.
Protéger les autres
Si, au début de la pandémie, on doutait de l'utilité des masques buccaux pour la population générale, il n'y a désormais plus aucun doute. Il existe des preuves convaincantes que le port de masques buccaux dans la population générale ralentit la propagation du coronavirus et le nombre d'infections dues au coronavirus.
L'étude la plus convaincante à cet égard est une étude portant sur près de 350 000 personnes au Bangladesh. Dans un certain nombre de villages choisis au hasard, des masques buccaux ont été distribués gratuitement et des explications ont été données sur la manière dont les habitants devaient porter correctement le masque et sur les raisons de le faire. Dans d'autres villages, cela ne se faisait pas. Dans les villages où les masques ont été distribués et les raisons expliquées, 42,3% de la population a commencé à porter les masques correctement, contre 13,3% dans les villages où l'utilisation des masques n'a pas été encouragée.
Grâce à l'augmentation du port du masque, 9,5 % de personnes en moins ont présenté des symptômes du COVID-19, confirmés par la présence d'anticorps au coronavirus dans leur sang. Dans les villages où des masques chirurgicaux ont été distribués, cet effet était plus important que dans ceux où des masques en tissu ont été distribués. Chez les personnes âgées (>50 ans), l'effet était également significativement plus important que chez les jeunes. En outre, cette étude a réfuté un argument souvent avancé par les opposants aux masques, à savoir que le port de masques rendrait les gens moins respectueux d'autres mesures telles que le maintien de la distance.
Une étude de synthèse regroupant les résultats d'un certain nombre d'études de moindre envergure est arrivée à la même conclusion et a même calculé que le port de masques dans la population générale réduit l'incidence de la COVID-19 de 53 %.
Se protéger
Si le port de masques buccaux par la population générale est sans aucun doute utile pour protéger les autres et arrêter la propagation du virus, il est moins évident qu'ils soient également utiles pour protéger le porteur lui-même.
Dans tout le pays, le port du masque buccal est obligatoire (à partir de 6 ans).
- dans les zones accessibles au public des entreprises et du gouvernement ;
- dans les magasins et les centres commerciaux ;
- dans les bibliothèques ;
- dans les espaces intérieurs accessibles au public des secteurs culturels, festifs, sportifs (y compris les centres de fitness), récréatifs et événementiels ;
- dans les lieux de culte ;
- lors de déplacements dans les palais de justice ;
- dans le secteur de la restauration (pour le personnel et les clients), sauf si vous êtes assis à une table ou au comptoir ;
- dans les transports publics ;
- pour les professions de contact médicales et non médicales et leurs clients ;
- lors de manifestations, de spectacles culturels, de compétitions sportives et de congrès ;
- aux réunions privées en intérieur à partir de 50 personnes et en extérieur à partir de 100 personnes ;
- à tous les endroits où un ticket Covid Safe est nécessaire pour entrer ;
- dans les écoles ;
Le masque peut être retiré occasionnellement pour manger et boire, et lorsque la nature de l'activité rend son port impossible (par exemple, le sport).
Le port d'un masque buccal est fortement recommandé à partir de l'âge de 6 ans dans toutes les autres situations où il est difficile ou impossible de garder une distance de 1,5 mètre.
En outre, les autorités régionales ou locales peuvent renforcer les règles nationales au niveau local (par exemple, par région, province, municipalité). Vérifiez donc toujours quelles sont les règles locales.
Essayez d'enfiler et enlever votre masque le moins souvent possible. Dès que vous enfilez un masque propre et sortez en le portant, considérez que l’intérieur et l’extérieur du masque sont potentiellement contaminés. Il est donc très difficile de retirer un masque usagé sans contaminer vos mains.
Il est préférable de ne pas réutiliser un masque usagé
Si votre situation exige de retirer et d’enfiler votre masque (par ex. si vous devez porter un masque toute la journée au travail et devez le retirer pour manger et boire, ou si vous ne devez porter un masque que dans les transports publics pour vous rendre au travail, mais pas sur votre lieu de travail), alors nous vous conseillons d’acheter plusieurs masques et d’enfiler à chaque fois un masque propre. Vous limitez ainsi les risques de contamination en cas de réutilisation. Veillez à toujours emmener deux sachets refermables : l’un servira pour les masques propres et l’autre pour les masques usagés. Identifiez clairement les sachets pour éviter toute erreur !
Si vous ne pouvez pas faire autrement, autant le faire correctement
Si vous n’avez pas d’autres choix que de retirer et d'enfiler un masque usagé, retirez-le en suivant la procédure décrite sur cette page. Conservez ensuite le masque dans un endroit ne présentant aucun risque de contamination de tiers et facile à nettoyer. Pensez par exemple à une boîte en plastique avec couvercle ou à une grande enveloppe en papier. Quoi qu’il en soit, le contenant de stockage doit être suffisamment grand pour pouvoir étaler entièrement le masque. (Si vous devez répéter la procédure plusieurs fois, placez le masque à chaque fois de la même manière à l’endroit choisi.) Veillez à ce que les cordons ou les élastiques n’entrent pas en contact avec l’intérieur et l’extérieur du masque. Si vous souhaitez remettre le masque, suivez la procédure décrite sur cette page. Ne touchez pas l’intérieur ni l’extérieur du masque. Étant donné le risque de contamination des cordons ou des élastiques pendant le stockage, nous vous conseillons de bien vous laver ou désinfecter les mains après avoir enfilé le masque. N’oubliez pas de bien nettoyer le contenant de stockage (si l’objet utilisé est en plastique) ou de le remplacer (le papier peut être recyclé, le virus ne semble y survivre que 30 minutes).
Ne laissez pas le masque sur votre cou ou votre nuque. Cela pourrait contaminer cette zone de votre corps. Si vous touchez ensuite cette zone, vous risquez de propager le virus.
Ne le retirez pas en cas d’éternuement
Si vous devez éternuer, les pouvoirs publics conseillent de retirer le masque et d’éternuer dans un mouchoir en papier. Éternuer dans le masque le rendrait humide, ce qui peut affecter son efficacité.
En pratique, il nous paraît difficile de retenir un éternuement jusqu’à avoir correctement retiré son masque et trouvé un mouchoir. C’est pourquoi nous vous conseillons de toujours emmener plusieurs masques. Dans ce cas, gardez votre masque même si vous éternuez, cela évitera que les gouttelettes expulsées contaminent votre environnement. Remplacez ensuite le masque usagé par un masque propre.
Trois propriétés importantes
Les trois critères importants pour choisir un masque :
- L’efficacité du filtre : elle indique le degré de filtration de l’air, c’est-à-dire le pourcentage de gouttelettes d’une certaine taille qui sont retenues. Plus la valeur est élevée, plus le nombre de gouttelettes retenues est important.
- La résistance à l’air : c’est une mesure de la respirabilité du masque. Plus la résistance à l’air est faible, plus il est facile de respirer au travers du masque et donc meilleure est la respirabilité.
- L’ajustement : indique dans quelle mesure le masque s’adapte au visage. L’air suit toujours le chemin de la moindre résistance. Une bonne efficacité du filtre n’a donc de sens que si le masque s’adapte bien au visage. Sinon, une partie de l’air s’échappe par les ouvertures entre le visage et le masque et n’est pas filtrée.
Le masque idéal doit donc présenter une efficacité du filtre la plus élevée possible, une résistance à l’air la plus faible possible (ou la meilleure respirabilité possible) et s’adapter le mieux possible au visage.
Quel masque buccal pour vous ?
Les masques respiratoires sont conçus pour protéger l'utilisateur en filtrant l'air qu'il respire. C'est pourquoi on les appelle aussi "masques de protection respiratoire" et ils appartiennent à la catégorie des équipements de protection individuelle. Un nom encore plus courant est celui des masques FFP2 ou FFP3. FFP est l'abréviation de "filtering face piece". Lorsqu'ils sont correctement ajustés sur le visage, les masques FFP2 retiennent au moins 94% des gouttelettes d'une taille de 0,6 µm lorsqu'elles sont inhalées, pour les masques FFP3 ce chiffre est d'au moins 99%. Il existe également des masques FFP1, pour lesquels la norme n'est que de 78%. Dans cette section, toutefois, le terme "masques respiratoires" ne désigne que les masques FFP2 ou FFP3.
Les masques de protection respiratoires vendus dans notre pays doivent être conformes à la norme européenne EN149:2001 + A1:2009. Vous pouvez savoir si un masque est conforme à cette norme en vérifiant si les éléments suivants sont indiqués :
- Label CE suivi de quatre chiffres : Le label CE indique que le masque est conforme à la norme européenne. Les quatre chiffres indiquent quel "organisme notifié" (c'est-à-dire une entreprise privée reconnue par le gouvernement qui évalue toutes sortes de produits contre rémunération) a contrôlé ce produit.
- Numéro et année de la norme européenne : donc pas seulement EN149, mais EN149:2001 + A1:2009.
- Classe, suivi d'un espace et d'une lettre : Donc FFP2 ou FFP3, suivi de :
- NR : non-réutilisable : pour les masques qui ne peuvent pas être réutilisés et doivent être remplacés après une journée de port.
- R : réutilisable : pour les masques réutilisables
- D : cette lettre est parfois mentionnée et dit quelque chose sur les caractéristiques du scellement.
Attention ! Il existe des masques de protection respiratoires avec et sans valve. Ceux avec une valve ne filtrent pas l'air expiré. Par conséquent, si vous les portez, vous ne protégez que vous-même, mais pas les personnes qui vous entourent. Ils ne sont donc pas autorisés dans les lieux où le port d'un masque buccal est obligatoire. Ils ne sont utiles que pour les soignants dans un service corona, où les patients sont de toute façon infectés.
Les masques de protection respiratoires sont disponibles à la pharmacie (en ligne) et dans certaines drogueries et magasins de bricolage. Il existe également des modèles pour enfants, mais nous ne les recommandons pas pour une utilisation à long terme. Il est beaucoup plus difficile de respirer à travers un tel masque qu'à travers un masque chirurgical ou un masque en tissu, et pour les enfants, il est encore plus difficile de les adapter parfaitement à leur visage.
Quels sont les avantages et les inconvénients d'un masque de protection respiratoire ?
Avantages
Le principal avantage d'un masque de protection respiratoire est qu'il protège le porteur de l'inhalation de petites gouttelettes d'aérosol. Il s'agit de très petites gouttelettes (<3-5 µm) qui peuvent rester en suspension dans l'air pendant une longue période.
Il s'agit d'une différence importante avec les masques chirurgicaux et les masques de confort (jetables ou textiles). Après tout, nous les portons avant tout pour protéger les autres. Ils empêchent les grosses gouttelettes de passer lorsque nous toussons, éternuons, parlons ou expirons, avant qu'elles ne s'évaporent en gouttelettes d'aérosol plus petites. Les masques chirurgicaux doivent retenir au moins 95 % des gouttelettes de 3 µm. Pour les masques de confort, la ligne directrice recommandée est d'au moins 70%, mais ce n'est pas obligatoire. Ces masques ne vous protègent pas de l'inhalation de gouttelettes d'aérosol. Ils réduisent simplement le nombre de gouttelettes d'aérosol qui peuvent infecter d'autres personnes. En outre, ces masques ne s'adaptent souvent pas parfaitement à votre visage. L'air qui s'échappe par les côtés du masque ne sera donc pas filtré.
Les masques de protection respiratoires, quant à eux, protègent à la fois le porteur et son entourage. Lorsqu'ils sont correctement ajustés sur le visage, les masques FFP2 retiennent au moins 94 % des gouttelettes d'une taille de 0,6 µm, et au moins 99 % pour les masques FFP3. Cela signifie qu'ils protègent également le porteur de l'inhalation de gouttelettes d'aérosol. Toutefois, cette protection n'est pas totale, même si le masque s'adapte parfaitement au visage. Il y a donc une chance que vous soyez infecté même si vous portez un tel masque. Mais ce risque sera nettement plus faible que si vous ne portez pas de masque ou si vous portez un masque chirurgical ou un masque de confort.
Que dit la science à ce sujet ?
- De nombreuses études en laboratoire et sur modèle montrent clairement que les masques de protection respiratoires filtrent très bien l'air inhalé et expiré, surtout s'ils sont bien ajustés sur le visage. Par exemple, une étude a calculé le risque maximal de contamination après 20 minutes de contact entre une personne infectée et une personne non infectée. Si les deux personnes portent un masque FFP2 bien ajusté, le risque de contamination est presque 75 fois moins élevé que si les deux personnes portent un masque chirurgical bien ajusté. Même si les masques FFP2 ne sont pas bien ajustés, le risque de contamination reste 2,5 fois inférieur à celui des masques chirurgicaux bien ajustés. Si une seule personne porte un masque FFP2 bien ajusté et l'autre un masque chirurgical bien ajusté, le risque de contamination est encore 7 à 11 fois plus faible que si elles portaient toutes deux un masque chirurgical bien ajusté.
- Mais existe-t-il également des preuves convaincantes que les masques de protection respiratoires utilisés dans la vie quotidienne protègent mieux le porteur contre les infections coronariennes que les masques chirurgicaux ? Pour l'instant, il n'y en existe pas. Il y a des indications qu'un masque FFP2 ou FFP3 bien ajusté protège mieux les travailleurs de la santé contre les infections qu'un masque chirurgical, en particulier pendant les procédures médicales qui produisent des aérosols. Cependant, les résultats sont ambigus et la qualité de ces études n'est pas grande. En outre, nous ne pouvons pas simplement extrapoler ces résultats à la population générale, où le risque d'infection est de toute façon beaucoup plus faible. Par ailleurs, les personnes qui ne travaillent pas dans le secteur des soins de santé sont moins habituées à porter un tel masque et peuvent être plus enclines à l'enlever. D'autres études à grande échelle et de bonne qualité sont donc nécessaires pour répondre à la question de savoir si les masques respiratoires protègent mieux le porteur que les masques chirurgicaux dans la vie quotidienne.
Inconvénients
Les principaux inconvénients d'un masque respiratoire sont :
- La résistance de l'air est plus grande, ce qui rend la respiration plus difficile. Par conséquent, le porteur peut être plus enclin à retirer le masque, ce qui le prive de toute protection, ce qui est le contraire de l'effet recherché.
- Le coût plus élevé par rapport aux masques chirurgicaux et aux masques de confort jetables
Les masques jetables sont en vente pour le grand public dans les pharmacies, les supermarchés ou les drogueries. Il en existe deux sortes:
- Les masques buccaux chirurgicaux: Ce sont les masques typiques portés par les chirurgiens pendant la chirurgie. Ils doivent respecter des normes strictes (EN14683) en fonction du type de masque :
1. Type I:
- Efficacité du filtre :≥ 95% pour les gouttelettes de 3µm (ce qui est plus ou moins la frontière entre les grosses gouttelettes et les gouttelettes aérosol).
- Résistance à l’air : <40 Pa/cm².
2. Type II:
- Efficacité du filtre : ≥ 98% pour les gouttelettes de 3µm.
- Résistance à l’air : <40 Pa/cm².
3. Type IIR:
- Efficacité du filtre : ≥ 98% pour les gouttelettes de 3µm.
- Résistance à l’air : < 60 Pa/cm².
- Résistance aux éclaboussures.
Ces trois types de masques chirurgicaux différents conviennent tous aux consommateurs ordinaires.
- Les masques de confort jetables : les directives recommandées pour ces masques (NBN) sont moins strictes que pour les masques chirurgicaux.
- Efficacité du filtre : ≥ 70%, pour les gouttelettes de 3µm.
- Résistance à l’air : < 70 Pa/cm².
Malheureusement, ces directives ne sont que recommandées aux fabricants et pas obligatoires. Et il n'y a pratiquement aucun contrôle. Nous exigeons que ces normes deviennent obligatoires et que les autorités pratiquent plus de contrôles.
Quelle est la différence entre les masques jetables chirurgicaux et les masques jetables de confort ?
- Les masques chirurgicaux sont des dispositifs médicaux qui doivent être conformes à la norme européenne EN 14683. Vous pouvez contrôler la chose en vérifiant si l'emballage porte le marquage CE. Un code à 4 chiffres après ce marquage CE signifie que les masques sont stériles. C'est parfois une exigence pour le personnel médical, mais certainement pas pour le grand public.
- En revanche, les masques de confort ne peuvent en théorie pas porter le marquage CE.
- En outre, les consommateurs doivent être clairement informés s'il s'agit de masques chirurgicaux ou de masques de confort, ou de masques chirurgicaux vendus comme masques de confort. Cela s'applique aussi bien au supermarché qu'au pharmacien. Les masques de confort sont aussi souvent appelés "masques non médicaux".
Les masques réutilisables en tissu : Ces masques textiles sont également vendus dans les supermarchés, les pharmacies, les magasins (de vêtements) ou les pharmacies. Comme pour les masques de confort jetables, les directives recommandées (NBN) sont moins strictes que pour les masques chirurgicaux :
- Efficacité du filtre : ≥ 70%, pour les gouttelettes de 3µm.
- Résistance à l’air : < 70 Pa/cm².
Malheureusement, ces directives ne sont que recommandées aux fabricants et pas obligatoires. Et il n'y a pratiquement aucun contrôle. Nous exigeons qu'elles deviennent obligatoires et que les autorités pratiquent plus de contrôles.
Par ailleurs, il semble que l'efficacité du filtre et la résistance à l'air des masques textiles multicouches soit souvent surestimées dans les tests de laboratoire actuels. Ces tests sont en effet conçus pour mesurer l'efficacité de filtrage des matériaux monocouches. Or, les masques textiles sont souvent constitués de plusieurs couches. Celles-ci sont pressées les unes sur les autres lors des mesures standard de sorte que les interstices entre les fibres d'une couche peuvent etre bouchés par les fibres de l'autre couche. Dans la pratique, quand on porte un masque, cela ne se produit pas et les interstices sont plus nombreux. D'autres méthodes doivent donc être trouvées de toute urgence pour déterminer la qualité des filtres et des masques de manière rapide et peu coûteuse.
En attendant une sorte de label de qualité du gouvernement qui puisse vous donner des indications, nous avons introduit le label "TA approved". Celui-ci garantit que le masque répond aux directives recommandées en termes d'efficacité du filtre et de résistance à l'air pour les masques buccaux textiles, même après 25 lavages. Il garantit également que le masque est produit en Belgique et qu'il est vendu à un prix raisonnable. Le label "Approved by Centexbel" du laboratoire d'inspection Centexbel ne fournit des garanties que pour le premier critère.
Comment choisir un masque buccal textile?
Nous portons un masque buccal principalement pour protéger notre environnement et réduire le risque de transmission de grosses gouttelettes virales, qui peuvent ensuite s'évaporer en gouttelettes d'aérosol plus petites. Le port du masque vise en premier lieu à protéger notre environnement et à limiter la propagation de grosses gouttelettes contaminées. Le masque ne sert donc pas en premier lieu à se protéger soi-même. Même si votre masque n'arrête pas toutes les gouttes, il fait en sorte que les gouttelettes qui passent se répandent moins loin. Il est donc particulièrement important que vous portiez un masque et que vous le portiez correctement. Mais aussi que vous puissiez respirer confortablement à travers le masque. Si ce n'est pas le cas, vous aurez envie de le retirer dès que possible, ce qui n'est pas l'objectif.
Quelques conseils généraux lors de l'achat d'un masque buccal en textile :
- Le masque doit comporter au moins 2 couches de tissu. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) préconise même 3 épaisseurs de tissu.
- Le masque doit de préférence avoir été fabriqué selon un modèle approuvé par le SPF Santé Publique. Étant donné la multitude de modèles approuvés, il est difficile de vérifier ce point si vous ne fabriquez pas vous-même votre masque. Nous vous conseillons malgré tout d’au moins vérifier que le masque est assez grand pour couvrir votre nez et votre bouche. Choisissez un masque qui s'adapte bien à votre visage.
- Vous devez pouvoir facilement distinguer l’intérieur de l’extérieur du masque (par ex. avec deux couleurs différentes).
- Concernant le choix du tissu, retenez les éléments suivants :
- Le tissu doit permettre la respiration. Plus un tissu est dense, mieux il retient les gouttelettes, mais plus il devient difficile de respirer. Il vaut donc mieux opter pour un masque composé de deux couches de textile très fines, de l'épaisseur d'un mouchoir, mais d'y adjoindre un filtre de qualité, comme une serpillière en viscose. Les fines couches de textile permettent une bonne respiration, mais contribuent moins à l'efficacité du filtre. Elles forment une sorte d'enveloppe pour un filtre de qualité, qui lui arrêtera les gouttelettes. Cette combinaison est en outre bon marché et lavable/réutilisable.
- Le tissu doit de préférence pouvoir être lavé à 60°C sans que cela affecte sa qualité (la directive est d'au moins 25 lavages, mais pour le moment il n'y a pas de label de qualité pour vérifier les allégations du fabricant).
- Le tissu ne doit pas être trop chaud, trop rigide ou irritant.
À vos machines
Vous avez aussi la possibilité de fabriquer vous-même vos masques. Il existe plusieurs modèles approuvés par le SPF Santé Publique :
Une visière (écran facial) en plexiglas est ouverte sur les côtés et en bas. Elle retient donc beaucoup moins bien les gouttes qui sont libérées lorsque vous toussez, éternuez ou parlez que les masques qui, eux, suivent de près la forme de votre visage.
La visière est principalement destinée aux soignants. Elle s'utilise comme une couche de protection supplémentaire en combinaison avec d'autres équipements de protection, tel qu'un masque respiratoire (FFP2, FFP3). Pour le grand public, cela n'a de sens que s'il n'est pas possible de porter un masque buccal jetable ou textile pour des raisons médicales.
Les masques "porte-menton " dits "mentonnières" ne sont fermés qu'au niveau du menton et offrent donc une protection encore moindre que les écrans faciaux. Ils peuvent même être contre-productifs, car le dessous peut devenir un réceptacle pour d'éventuels germes. Pour cette raison, ces masques ne sont absolument pas recommandés par les experts.
Les masques dits "de sport" pour le cyclisme ou la course à pied sont généralement dotés de valves ou d'orifices de ventilation afin de faciliter l'expiration. Cependant, cela va à l'encontre de leur objectif : l'air expiré n'est pas filtré. Si vous les portez, vous ne protégez que vous, pas les personnes qui vous entourent, ce qui n'est a priori pas l'intention si vous faites du sport en groupe.
Le port d'un masque buccal pendant les sports intensifs n'est en tout cas pas recommandé par l'Organisation mondiale de la santé, car il rend la respiration plus difficile. De plus, il y a de fortes chances que votre masque devienne humide en cours d'exercice, ce qui le rendra moins efficace.
Une écharpe ou un bandana ne répond sûrement pas à la directive d'au moins 70 % d'efficacité de filtration qui s'applique aux masques buccaux en textile. Et ce, même si vous couvrez votre visage de deux couches de foulard. Si vous superposez plus de deux couches, l'efficacité du filtrage augmente, mais il devient difficile de respirer confortablement. N'utilisez donc un foulard ou un bandana que comme solution d'urgence si vous n'avez pas de masque ou si vous l'avez oublié. Et bien sûr, n'oubliez pas de laver le foulard ou le bandana après chaque utilisation.
Vous voulez savoir si ces masques répondent aux normes recommandées ? Consultez les résultats de notre test de masques buccaux réalisé en juin 2020.
Vers notre test des masques buccaux
Respirabilité |
Efficacité du filtre |
Prix | Disponibilité | |
RECOMMANDÉ | ||||
Serpillière en viscose | Raisonnable | > 85 % | Bon marché | Grande, réutilisable |
Cotons (carrés, suffisamment grands) |
Raisonnable | > 95 % | Bon marché | Grande, non réutilisable |
Mouchoir en papier (déplié pour conserver 2 couches) | Raisonnable | > 95 % | Très bon marché | Grande, non réutilisable |
MOINS RECOMMANDÉ | ||||
Tissus électrostatiques pour le nettoyage (ex. Swiffer...) | Bonne | > 80 % | Moyen | Moyenne, mais évitez les lingettes parfumées et attention aux fibres qui peuvent se détacher |
Filtre Deltrian (gouvernement) | Raisonnable | > 80 % | Gratuit | Réutilisable |
Lingettes en microfibres pour lunettes/verres | Raisonnable | > 80 % | Moyen | Moyenne, réutilisable |
DÉCONSEILLÉ | ||||
Sac d'aspirateur | Mauvaise | > 90 % | Moyen | Moyenne |
Filtre à café | Mauvaise | < 70 % | Bon marché | Grande |
Filtre de hotte | Très bonne | < 70 % | Moyen | Plutôt faible |
Sachet plastique ou tout autre matériau imperméable, comme du papier sulfurisé, l'enveloppe d'un lange, un protège slip... | Irrespirable | > 95 % | Bon marché | Grande |
Source : ContrasT-Team, groupe de recherche sous la direction de la professeure Greet Kerckhofs.
- Chaque citoyen à partir de 12 ans a reçu 2 filtres du gouvernement. Ces filtres sont soit de la marque Deltrian, soit de la marque Sioen.
- Une efficacité de filtration d'au moins 70% est garantie pour ces filtres, ce qui a été confirmé par notre test. Mais attention, nous avons constaté que, en combinaison avec un masque textile, la résistance à l’air est supérieure à la directive autorisée. La respiration sera donc plus difficile si on doit porter le masque pendant une période prolongée.
- Les instructions sur la façon d'insérer ces filtres dans un masque buccal en tissu se trouvent sur cette page.
- Ces filtres doivent être lavés après utilisation avec le masque (minimum 30 minutes à 60 ° C). Pour l'instant, on ne sait pas encore très bien où se procurer de nouveaux filtres gouvernementaux s'ils sont usés. Mais il existe de nombreuses solutions de recharge meilleures et facilement accessibles.
Les masques et les filtres textiles réutilisables doivent être remplacés après 8 heures d'utilisation, 4 heures d'utilisation intensive (ex. : un enseignant qui donne cours), ou lorsqu’ils sont humides ou visiblement souillés (ex. : après avoir éternué). Si vous disposez de plusieurs masques et filtres réutilisables, vous pouvez attendre d’en avoir plusieurs à lessiver en même temps.
- Afin de vous assurer que votre lave-linge ne représente pas lui-même une source de contamination (par ce que l’on appelle la "fermentation bactérienne"), nous conseillons de le nettoyer une fois en profondeur en le lançant à vide à 90°C.
- Pouvez-vous lessiver des masques et des filtres usagés avec du linge pouvant être lavé à même température ? Les pouvoirs publics affirment que oui, mais nous lisons le contraire dans les directives officielles pour la fabrication de masques buccaux. Il est recommandé de laver vos masques et filtres séparément, avec de vieux draps ou serviettes que vous n'utilisez plus afin de veiller à ce que votre lave-linge soit suffisamment rempli.
- Si vous utilisez des serpillières en viscose en tant que filtre avec un masque en tissu, vous pouvez les laver ensemble. Il est inutile de les séparer.
- Lors du lavage des masques textiles et de filtres réutilisables, il est important de désactiver le virus sans endommager le tissu. Malheureusement, il s'agit d'un équilibre difficile, car les facteurs qui désactivent le virus favorisent souvent l'usure des tissus. Nous pensons en particulier aux hautes températures, aux détergents et aux agents de blanchiment. La recherche du bon équilibre est toujours en cours pour les différents types de textiles. C'est pourquoi il est difficile de faire des déclarations générales à ce sujet. Voici quelques recommandations:
- Un lavage avec de la lessive pendant au moins 30 minutes est en principe suffisant pour désactiver le virus. Le matériel génétique du coronavirus est en effet couvert d'une enveloppe graisseuse, la "couronne". Tout ce qui dissout les graisses, comme le savon ou le détergent, endommage donc l'enveloppe du virus et le rend inactif.
- Tous les autres facteurs sont donc superflus et au détriment de la qualité du matériau. Les tissus synthétiques (polyester, polyamide, viscose, etc.) y sont particulièrement sensibles. Nous recommandons donc:
- Un lavage à une température ne dépassant pas 60°C pour les tissus synthétiques. Si la température de lavage recommandée est inférieure (par exemple 30°C), il est possible de suivre ces instructions, à condition d'utiliser également du détergent. En revanche, vous pouvez laver les masques en coton ou en lin à 90°C ou les laisser quelques minutes dans une casserole d’eau bouillante que vous réservez exclusivement à cet effet, avec savon ou produit de lessive.
- N'utilisez pas d'agent de blanchiment, de produits corosifs ou d'assouplissant. Nous déconseillons également l'utilisation de détergents spéciaux tels que "Dettol additif de lavage". Ils sont inutiles, peuvent provoquer des irritations et sont très nocifs pour l'environnement.
- Remplissez le tambour de lavage au maximum aux 2/3.
- La vitesse d’essorage doit être la plus basse possible.
- Après le lavage, séchez les masques et filtres à l'air libre dès que possible, mais pas au sèche-linge.
- Ne repassez pas votre masque à haute température. Ceux en coton ou en lin peuvent par contre être défroissés; le repassage peut en effet faciliter l'ajustement, mais assurez-vous de ne pas endommager les élastiques avec le fer.
Selon les directives officielles, les masques textiles fabriqués industriellement doivent résister à au moins 25 lavages à 60°C pendant 30 minutes sans perte de qualité. Mais notre test semble montrer que ce n’est pas toujours le cas. Et il n'y a actuellement aucun contrôle sur ce point. Les allégations des fabricants ne sont effectivement pas toutes étayées par un rapport d'essai. C’est pourquoi nous exigeons l’instauration d’une sorte de label de qualité pour les masques et filtres commerciaux indiquant le nombre de lessives de 30 min à 60°C garantissant l’efficacité du filtre, ses pouvoirs respirants et l’ajustement au visage. Nous suivrions en cela la France où un tel système est en place.
En attendant une sorte de label de qualité du gouvernement qui puisse vous donner des indications, nous avons introduit le label "TA approved". Celui-ci garantit que le masque répond aux directives recommandées en termes d'efficacité du filtre et de résistance à l'air pour les masques buccaux textiles, même après 25 lavages. Il garantit également que le masque est produit en Belgique et qu'il est vendu à un prix raisonnable. Le label "Approved by Centexbel" du laboratoire d'inspection Centexbel ne fournit des garanties que pour le premier critère.
- Lavez soigneusement vos mains avec de l’eau et du savon après avoir mis des masques et filtres souillés dans le lave-linge ou dans une casserole.
- Faites-en autant avant de retirer un masque ou un filtre propre du lave-linge. Sous peine de contaminer le masque ou le filtre avec vos mains avant même de le réutiliser.
- Après chaque lessive, vérifiez si le masque ou le filtre n’est pas endommagé en le tenant devant la lumière pour repérer d’éventuels trous ou déchirures dans le tissu. Si c’est le cas, jetez-le immédiatement. Mieux vaut également s’en débarrasser si vous sentez que le tissu s’est fortement affiné, peluche, est usé ou déformé. Vous pouvez également tester facilement si votre masque ou votre filtre est usé. Tenez le devant un miroir et vaporisez de l'eau avec un atomiseur. Si aucune goutte ne parvient jusqu'au miroir à travers le masque ou le filtre c'est qu'il est toujours en bon état.
- Dès que le masque ou votre filtre est sec, rangez-le dans un contenant propre correctement refermable (de style sac plastique à fermeture à glissière, enveloppe en papier). Veillez à un étiquetage clair pour éviter toute confusion avec des masques ou des filtres souillés. Ne réutilisez en aucun cas le contenant dans lequel vous conservez des masques ou des filtres souillés !
- Les médias sociaux regorgent d’astuces telles que mettre les masques et les filtres dans le four (à micro-ondes) ou le congélateur, les passer à la vapeur, ou encore les pulvériser d’alcool ou d’eau de Javel. Cela ne fonctionne pas et cela peut même être dangereux pour les masques, les filtres et votre santé. C’est pourquoi nous les déconseillons.
L'arête du nez et les bandes élastiques semblaient être les points les plus faibles des masques et étaient régulièrement endommagés. Veillez donc à le vérifier après chaque lavage. De même, si vous sentez que le masque est endommagé, qu'il devient beaucoup plus fin ou qu'il commence à pelucher, il est préférable de le jeter. Vérifiez toujours que le masque tient bien sur le visage, au-dessus du nez et sous le menton.
Ici et là, vous entendez sûrement des rumeurs selon lesquelles le port d’un masque buccal (pendant longtemps), pourrait être mauvais pour la santé. Qu’en est-il ?
- Mal de tête: le mal de tête est probablement la plainte la plus rapportée lorsque l’on porte un masque buccal pendant une longue durée, selon un certain nombre d’études menées auprès des professionnels de la santé. Mais ces études portent principalement sur les masques respiratoires (FFP2, FFP3). On sait qu’il est beaucoup plus difficile de respirer au travers de ces masques qu’au travers des masques jetables ou des masques en tissu. Par ailleurs, il n’est pas clair si une résistance élevée à l’air peut effectivement causer un mal de tête. Ce mal de tête peut tout aussi bien trouver son origine dans la pression des élastiques sur la tête, une irritation des sinus ou même simplement le stress subi dans les situations où m’on doit porter un masque. Aucune étude ne démontre de manière convaincante que le port d’un masque jetable ou d’un masque en tissu entraîne une diminution de l’oxygène ou une augmentation du dioxyde de carbone dans le sang.
- Infection bactérienne : un masque porté longtemps devant la bouche retient beaucoup de bactéries. Peut-il dès lors être à l’origine d’une infection ? Il n’y a guère d’études à ce sujet non plus, mais on ne peut pas l’exclure. Mieux vaut donc remplacer régulièrement votre masque buccal ou le laver avec un détergent.
- Irritation de la peau : porter un masque buccal tous les jours durant de longs moments peut irriter la peau. Surtout quand il fait chaud et si vous transpirez beaucoup. Il est alors important d'avoir une bonne routine de soin de la peau.
Il faut poursuivre les recherches sur les substances chimiques dangereuses
De nombreux consommateurs sont préoccupés par la présence éventuelle de composants chimiques potentiellement dangereux dans les masques buccaux, tels que le nano-argent, le dioxyde de titane, le cuivre, le zinc, le graphène ou les fibres synthétiques. Ces matériaux sont parfois ajoutés aux masques buccaux, par exemple, pour leurs propriétés antibactériennes ou antivirales, ou parce qu'ils filtrent mieux. Les masques de la marque Avrox, fournis gratuitement par le gouvernement à chaque citoyen par l'intermédiaire des pharmaciens en 2020, ont été retirés du marché en février 2021 par mesure de précaution car ils contenaient du nanoargent et du dioxyde de titane.
- Revêtement en (nano)argent : les particules d'argent peuvent inhiber la croissance de certaines bactéries, moisissures et virus. Toutefois, l'efficacité contre le SARS-CoV-2 n'a pas (encore) été démontrée. D'autre part, les nanoparticules peuvent être nuisibles à l'environnement, par exemple lorsque le masque est lavé et que ces particules se retrouvent dans les eaux usées. Nous pensons donc que les avantages éventuels d'un tel revêtement ne l'emportent pas sur les inconvénients.
Et qu'en est-il des risques pour la santé ? Des études en laboratoire et sur des animaux suggèrent que si de telles particules sont inhalées, elles peuvent se propager à d'autres organes et y causer des dommages sous certaines formes et à certaines doses. Mais il n'a pas encore été étudié si ces particules peuvent également être libérées lors de l'utilisation normale des masques, du lavage, etc. Si tel est le cas, nous ne savons pas encore combien de particules sont libérées, et si elles sont libérées en nombre suffisant et sous la bonne forme pour causer des dommages dans notre corps. Cette question fait actuellement l'objet d'une étude plus approfondie. En attendant les résultats, il est préférable de ne pas utiliser les masques argentés par précaution. Les termes argent, nanoargent, ions d'argent, zéolithe d'argent et sel d'argent devraient tirer la sonnette d'alarme. La référence à un traitement antibactérien ou à un filtre antibactérien pourrait également indiquer la présence de (nano)argent.
- Dioxyde de titane : Le dioxyde de titane est un colorant blanc couramment utilisé dans les produits cosmétiques tels que les crèmes solaires et les dentifrices. Jusqu'au milieu de l'année 2022, il était couramment utilisé dans les aliments tels que les sucreries ou les gâteaux. Selon l'Agence européenne de sécurité des aliments, il n'est pas exclu que l'ingestion ou l'inhalation de ces particules puisse entraîner des modifications de l'ADN et, à terme, un risque de cancer. Le dioxyde de titane semble également être fréquemment utilisé dans les masques buccaux pour colorer en blanc les fibres textiles, les rendre mates ou les protéger des rayons UV. À l'automne 2021, les premiers résultats d'une étude de Sciensano sur la présence de dioxyde de titane dans 24 types de masques buccaux, jetables ou réutilisables, ont été publiés. On a découvert qu'ils contenaient tous du dioxyde de titane. Pour la plupart des masques, la probabilité théorique d'un effet nocif s'est avérée supérieure à la limite acceptable. Un risque éventuel pour la santé ne peut donc être exclu en cas d'utilisation intensive. La question de savoir si et dans quelle mesure ces particules peuvent effectivement être libérées et présenter un risque pour la santé fera l'objet de recherches plus approfondies.
Nous ne savons pas si les masques de protection respiratoires contiennent des substances chimiques potentiellement dangereuses. Lors d'un test effectué par nos collègues allemands de Stiftung Warentest sur 20 masques FFP2, aucune constatation alarmante n'a été faite. Cependant, d'après ce que nous avons pu constater, le test n'a pas vérifié la présence de dioxyde de titane. Dans l'étude allemande, des protéines de latex ont été trouvées dans les élastiques de certains masques FFP2, sans que cela soit mentionné sur l'emballage. Toute personne allergique au latex doit donc en être consciente.
Depuis deux ans, nous demandons au gouvernement d'établir des normes claires et contraignantes pour la composition de tous les masques buccaux vendus sur le marché belge, et nous demandons également des contrôles de qualité systématiques. Ce n'est qu'au printemps 2021 que divers services gouvernementaux sont entrés en action, avec notamment l'étude Sciensano sur la présence de nano-argent et de dioxyde de titane dans les masques buccaux. Entre-temps, les ministres compétents ont également promis de mettre la question à l'ordre du jour de la Commission européenne, qui est responsable de l'utilisation des substances chimiques dans les produits de consommation. Le gouvernement a également promis d'élaborer enfin une réglementation obligeant les fabricants de masques buccaux à faire preuve d'une transparence totale sur la qualité et la composition des masques buccaux et à effectuer des contrôles à cet égard. Comme il y a peu de mouvement sur cette question, tant au niveau européen que belge, nous continuons à rappeler régulièrement nos demandes aux ministres compétents. Espérons que les consommateurs obtiendront ainsi ce à quoi ils ont droit : des informations correctes et claires sur l'étiquette concernant la qualité et la composition des masques buccaux.
Commencez par choisir un masque buccal s’adaptant parfaitement à votre nez. Certains masques présentent une languette ou un fil en métal sur leur partie supérieure (ce que l'on appelle un "pince-nez"), leur permettant d’épouser la forme du nez pour éviter toute ouverture pouvant générer de la buée sur les lunettes.
Nettoyez les verres avec quelques gouttes d’une savonnée composée d’eau et de savon ou de liquide vaisselle. Secouez les lunettes pour éliminer l’excédent de la savonnée avant de laisser les verres sécher à l’air libre, ou séchez-les avec un chiffon propre et doux. Vous éviterez ainsi une généreuse couche de condensation sur vos verres. Mieux vaut d’ailleurs répéter cette opération plusieurs fois par jour.
N’utilisez surtout pas de liquide vaisselle ou savon au citron ou aux agrumes, ni d’eau chaude. Cela pourrait en effet abîmer le revêtement des verres optiques. Les chiffons rugueux pourraient tout autant occasionner des dégâts à terme.
- Un masque doit être parfaitement adapté à votre visage. Si ce n'est pas le cas, les gouttes peuvent encore s'échapper. Par conséquent, choisissez un masque avec un pince-nez pour que le masque s'y adapte bien. Veillez également à ce que le masque tienne bien sur votre menton. Il peut aller plus loin que votre menton, mais vous devez le sentir contre votre peau. Il existe quelques moyens simples de vérifier si le masque est bien ajusté :
- S'il se contracte lorsque vous inspirez et se remplit d'air lorsque vous expirez, c'est un signe que le masque est bien ajusté sur les bords.
- Si vos lunettes vous serrent lorsque vous portez le masque, c'est que ce dernier n'est pas bien ajusté.
- Tenez vos mains à quelques centimètres au-dessus des bords du masque et inspirez et expirez plusieurs fois. Si, à l'expiration, vous sentez que l'air s'écoule sur les bords du masque, celui-ci n'est pas correctement ajusté.
Si votre masque ne s'adapte pas correctement, vous pouvez utiliser les astuces suivantes pour le corriger :
- Assurez-vous que l'arête du nez suit correctement la forme de votre nez.
- Assurez-vous que les bandes élastiques (autour de vos oreilles ou autour de votre tête, selon le type de masque) sont bien serrées. Cherchez la méthode qui vous convient le mieux, par exemple un nœud dans les boucles, un trombone ou une autre extension derrière la tête à laquelle vous fixez les boucles d'oreille (ce qui est également utile pour les personnes portant un appareil auditif).
- Il est préférable de raser tous les poils du visage à l'endroit où les bords du masque touchent le visage, surtout lorsqu'on utilise un masque de protection respiratoire. Une barbe réduit souvent l'ajustement du masque et permet à l'air de s'échapper sur les bords. Une moustache ou une barbichette à l'avant du menton, en revanche, n'est pas un problème si elle passe complètement sous le masque.
- Ne portez pas votre masque sous le nez. Même si vous ne faites que respirer, des gouttes peuvent être libérées par le nez. C'est pourquoi il est important que le masque couvre à la fois la bouche et le nez.
- Veillez à ce que votre masque ne devienne pas humide. Un masque humide ne fonctionne plus très bien. Remplacez-le après l'avoir utilisé intensivement pendant 4 heures (par exemple, si vous avez parlé longtemps), s'il est humide ou visiblement sale à cause du pluie, du sport, des éternuements, etc. C’est pourquoi, nous vous recommandons d’emporter toujours plusieurs masques et les filtres associés avec vous. Ainsi, vous pouvez toujours passer à une version propre si nécessaire.
- Ne mettez pas votre masque dans le micro-ondes. Il existe plusieurs techniques alternatives qui circulent pour désinfecter les masques, comme mettre votre masque dans le four (à micro-ondes) ou le congélateur, le maintenir dans la vapeur d'eau, le vaporiser avec de l'eau de javel ... Que ces méthodes fonctionnent ou non, le plus important est qu'elles peuvent endommager votre masque et parfois votre santé. Nous les déconseillons donc. Laver votre masque avec du détergent reste la meilleure méthode pour inactiver le virus. Il n'est pas non plus recommandé de mettre des masques et des filtres dans le sèche-linge.
- Le gouvernement doit garantir un stock suffisant de masques buccaux.
- Nous exigeons un prix maximum pour les masques buccaux et que la TVA soit réduite à 0%.
- Le gouvernement doit organiser une vaste campagne d'information et de sensibilisation sur l'utilisation correcte des masques buccaux. Ceci est très important, car trop de masques sont mal utilisés ou mal portés, ce qui peut présenter des risques et entraîner l'effet inverse.
- Le gouvernement devrait également contrôler la composition et la qualité des masques buccaux disponibles :
- Les normes pour les masques de confort jetables et les masques en tissu doivent devenir obligatoires pour les fabricants (pour l’instant, il n'existe que des directives conseillées).
- Les autorités doivent assurer plus de contrôles sur la composition, la qualité des masques vendus et sur les mentions indiquées.
Par ailleurs, le consommateur a également droit à une information correcte et claire sur le type de masque qu’il achète et sur sa composition et sa qualité.
- Il faut que l’emballage et le ticket de caisse mentionnent clairement s’il s’agit d’un masque chirurgical ou d’un masque de confort jetable.
- Les valeurs d’efficacité du filtre et de résistance à l’air doivent être indiquées sur l’emballage d’une manière compréhensible pour le consommateur.
- Un étiquetage clair sur le nombre de lavages sans perte de qualité doit être indiqué sur l’emballage des masques réutilisables.